Le porche démesuré du château de Montaigut
Bonjour
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Eh oui, nous voici rentrés depuis hier soir !
Non que le temps fut mauvais en Auvergne et sur le Larzac, encore qu'il se fût gâté le dernier jour, passant à la trappe la "nième" visite de la Couvertoirade :-/
Même mauvais temps en retrouvant nos pénates : grisaille ou grosses pluies cévenoles.
Pourtant, mercredi nous avons vu le Château médiéval de Montaigut (Aveyron) sous un soleil de plomb !
Comme il se doit, il était situé en haut d'une butte, et, si j'ai pu faire l'escalade du long chemin pierreux en m'aidant de deux cannes à la fois (merci l'arthrose des hanches !) et si j'ai encore pu visiter la basse-cour et les communs aux sols très irréguliers, l'Hôm fut "mes yeux" pour les étages afin d'engranger les détails et de jouer de l'objectif.
Pendant ce temps, j'examinais attentivement les pierres de soubassement de cet édifice quasiment millénaire, et pour une fois ma patience fut récompensée : j'ai trouvé un énorme bloc avec, en façade - ce qui est rare - la "signature" du tailleur de pierres, une espèce de graffiti entre "s" et "5", lequel, facétieux, avait tracé, gravé le contour de sa main gauche à l'opposé...
Il fallait qu'il soit le maître d'oeuvres ou que le tailleur soit son ami pour qu'il laisse exposer cette face du bloc.
Certes, c'était sur le soubassement de ce qui fut un bâtiment réservé aux animaux (étable, etc.)
Savoir que ce bloc avait été mesuré, taillé, aplani par la main d'un homme qui, malgré les conditions de l'époque, avait tenu à laisser une trace supplémentaire et amusante de son passage sur terre, donne le sentiment de toucher du bout des doigts un fragment de l'Histoire, non la grandiose mais celle des petites gens qui la fabriquèrent et sans qui il n'y eût guère de traces de ce passé qu'est notre patrimoine.
J'espère que les photos rendront ces détails mais je n'en suis pas certaine, car, lorsque mon mari est redescendu de sa visite, ce mur était en plein soleil...
On verra bien !
Personne, des guides ou des bénévoles qui restaurent ce château, n'avait vu ces détails...
Il n'empêche que j'étais si contente que j'en ai oublié mes douleurs pendant quelques heures !
L'émotion passée, je me suis aperçue qu'elles étaient toujours là... et même encore au moment où j'écris !
"Ah, vieillesse ennemie... "
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A bientôt et bizzzzz.